La statue de Ain El Fouara, symbole de la ville de Sétif, a été sauvagement vandalisée ce dimanche 18 décembre. Un incident qui n’est pas anecdotique selon notre blogueuse Imane Chibane.
Une statue en marbre, Aïn el Fouara, représente une magnifique femme nue aux formes délicates et harmonieuses, qui veille sur la ville de Sétif. Elle a été sculptée par l’artiste français Francis de Saint Vidal et a été achevée le 26 février 1898. On raconte que le modèle était une Française de Sétif. La statue était exposée au musée du Louvre, puis le gouverneur militaire de Sétif tomba en extase devant elle et demanda au sculpteur de l’offrir en cadeau à Sétif pour en faire une fontaine monumentale en plein centre ville. Autour d’elle se sont tissées de magnifiques légendes et histoires d’amour pour la ville historique.
D’une sculpture à une sépulture
On se demande l’intérêt d’une sculpture faite de formes de femme gracieuse. Quel est le lien entre l’eau et le corps infâme ? Quel intérêt y a-t-il dans la construction en pierres ce qui ferait honneur à nos femelles ? Un honneur exposé, dénudé, viré à la dérision par les deux jambes écartées d’une statue qui témoigne d’une ère révolue. D’une sculpture à une sépulture : à coup de marteau, à coup de burin, on lui arrache les seins et les attraits du féminin. On lui efface le visage pour que demain, au petit matin, le peuple puisse faire ébullition et s’adresser au divin sans érection rocheuse.
Et on se pose des questions : pourquoi l’a-t-on placé là ? Devant une mosquée ? Quel est vraiment son utilité ? Pourquoi aujourd’hui les hérétiques la pleurent ?
Qui blâmer ?
Et si la femme n’était jamais restée, n’avait jamais résisté. Il aurait fallu 20 ans pour que ceux qui l’avaient détruite avec une bombe reviennent à coup de burin. Les islamistes, les ignares, les ennemis de la vie et de la beauté qui jamais ne sauront comprendre l’art ni l’accepter.
Nous pleurons sur les décombres de civilisations révolues et eux se nourrissent de notre lâcheté et de notre passivité pour gagner chaque jour un peu plus de terrain.
A qui en vouloir? Le taré qui l’a saccagée ou ceux qui étaient restés immobiles à le regarder faire? Les autorités ou les imams qui appelaient à la détruire ou la couvrir? Qui est à blâmer quand tout une société, un peuple, un Etat et une doctrine se conjuguent pour offrir le plus triste des décors.
Nous somme sans hier et sans lendemain, sous les cris d’Allahu akbar d’une horde de détraqués.
Nous pleurons sur les décombres de civilisations révolues et eux se nourrissent de notre lâcheté et de notre passivité pour gagner chaque jour un peu plus de terrain. Les civilisations se mesurent par leur force, leurs architectures, leurs arts et leurs philosophies. Nous n’avons rien de tout cela, rien qu’un ordre chaotique qui tire chaque jour vers le bas, qui efface notre identité, raye notre histoire pour faire de nous une populace aveugle, obéissante et moutonnière. Nous somme sans hier et sans lendemain, sous les cris d’Allahu akbar d’une horde de détraqués. Chaque jour, on nous arrache une feuille du livre d’histoire d’Algérie. La beauté s’en va et nous laisse à notre laideur intérieure, qui se reflète dans les rues et dans les moindres recoins de nos villes sales.
Je pleure l’art, je pleure le pays et je pleure Zahri qui m’a cloué ici avec eux.
Cette chronique a préalablement été publié sur le site El Batoul
Lire aussi :
#Miso La célèbre statue Ain El Fouara à Sétif défigurée par un homme
Auteur

Cuisine2019.05.30Idées de recettes de gâteaux algériens et du monde pour l’Aïd el Seghir
Cuisine2019.05.22Idée de menu diététique pour un Ramadan healthy
Cuisine2019.05.19Un Ramadan sain et serein avec la blogueuse Healthy_tips
Bien-être & Santé2019.05.19Conseils. Comment éviter de grossir durant le Ramadan
1 Comment
Bonjour,
Contrairement a ce qu’on chante depuis 14 siecles, la veritable image de la religion
musulmane est celle pratiquée par Daech .ce monstre Setifien ,comme y’en a des millions
d’autres en Algerie n’a fait qu’exécuter les prescriptions,les regles de ses ancetres,
les bedoins wahabites du 7eme siecle.
Vous glorifiez l’origine du mal et vous pleurnichez sur les consequences.
Ces monstres ,avec la complicité du pouvoir semeront la haine et la violence en
permanence, ils partagent les memes interets.
Leave a Reply