Un sondage réalisé par le Conseil national du Livre détaille les habitudes des Algériennes en matière de lecture. Il en ressort notamment que les lectrices continuent de plébisciter les romans.
On disait le livre mort, dépassé par d’autres loisirs. Il semble pourtant faire de la résistance. Les Algériennes, les jeunes femmes notamment, continuent même de lire régulièrement. C’est ce qui résulte du sondage que le Conseil National du Livre a effectué en collaboration avec l’école nationale des statistiques et de l’économie appliquée. Ce sondage dresse le portrait robot de la lectrice algérienne, en répondant aux questions suivantes : qui sont les Algériennes qui lisent encore et que lisent-elles ?
1 à 5 livres par an
On y apprend que les Algériennes lisent en moyenne entre 1 et 5 livres par an. En effet, 35.5% des personnes interviewées disent lire de 1 à 5 livres par an tandis que 16.84% lisent de 5 à 10 livres par an et 6.8% plus de 20 livres par an. Seules 19.7% des personnes sondées lisent un seul livre annuellement. Quant au temps de lecture hebdomadaire, les sondés répondent à 47.5% qu’ils consacrent 3 heures de lecture par semaine. On remarque aussi que 7,9% passent plus de 10 heures par semaine un livre à la main.
L’une des principales indications de cette enquête, rendue publique à la mi-novembre, est la préférence des Algériennes pour les romans. En effet, 52 % des personnes sondées préfèrent les romans et des contes tandis que les 46.4 % restantes optent pour des œuvres scientifiques.
On apprend également dans ce sondage, réalisé auprès de 1000 personnes dont 74.1% de femmes, dans dix wilayas (Annaba, Oum El Bouaghi, Tizi Ouzou, Tipaza, Tissemsilt, Chlef, Batna, Laghouat et Alger), que les lectrices algériennes privilégient la langue arabe. Ainsi, 68.6% des sondées disent lire en arabe tandis que 41.6% d’entre elles préfèrent le français. Le reste lit en anglais.
Elles lisent le soir…
Autre habitude de lecture : les Algériennes sont plutôt des lectrices du soir. En effet, d’après le même sondage, conduit sur un échantillon de personnes âgées entre 15 et 34 ans (à 84%), 65.8% des sondées répondent aimer lire le soir plutôt que le matin (24.4%). Quant au lieu, 90.2% préfèrent lire chez elles à tête reposée, contre 19.9% qui aiment lire dehors, en route.
Malgré la révolution digitale, le livre électronique est loin de supplanter le livre papier. Les Algériennes semblent préférer conserver le support de lecture traditionnel. Ainsi, 60.9% des sondées ne se défont pas de leur livre au format papier. Ils ne sont que 30.9% à lire sur une tablette ou autre outil électronique. Néanmoins, la donne pourrait s’inverser puisque la moitié des interviewés pensent que le livre électronique est abordable et accessible à tout le monde.
Et vont encore dans les bibliothèques
Il ressort de ce sondage que les lectrices algériennes sont plutôt classiques. Outre préférer le format papier, elles ne délaissent pas les rayons de bibliothèque contrairement à ce que l’on pourrait penser. En effet, 89.5% des personnes sondées fréquentent régulièrement ces espaces de lecture. Dans le détail, elles sont la moitié à s’y rendre une fois par semaine et 27% d’entre elles y vont quotidiennement. Elles y vont principalement pour emprunter des livres (66.3%) et s’y rendent accompagnés d’amis (52.1%)
Feriel Gheras
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