#Miso Les femmes interdites d’accès à des piscines à Alger

#Miso Les femmes interdites d’accès à des piscines à Alger

Le #Miso de la semaine c’est l’actualité, l’information ou le discours un peu trop misogyne qui a choqué la rédaction d’Inty. Cette semaine, l’interdiction des femmes d’accéder à des piscines à Alger, propriété d’Ardis.

Mais qu’est-ce qu’il y a bien pu passer par la tête des responsables du club aquatique d’Ardis, l’Aquapark ? Dans une affiche promotionnelle, on peut lire en rouge et en lettres capitales que l’accès aux piscines est réservé “uniquement aux hommes et aux garçons”. Autrement, les gérants de cet espace excluent tout bonnement les femmes. Mais ce n’est pas tout. Un peu plus bas, la pancarte précise que les filles âgées de plus de 7 ans sont elles aussi persona non grata.

Pourquoi interdire strictement aux individus de sexe féminin de plus de 7 ans l’accès à ces piscines ? Pourquoi ne pas avoir instauré un système de créneaux horaires réservés aux hommes et aux femmes à la place ?

Pétition en ligne

Devant cette discrimination misogyne, des internautes algériens sont montés au créneau. Dans une pétition mise en ligne le 3 juillet dernier, les signataires fustigent les règles d’accès aux piscines de l’Aquapark. Ils y voient une forme de dénigrement des femmes, reléguées comme citoyennes de seconde classe.

Il est clair qu’une certaine frange de notre société veut faire de la femme non pas une citoyenne mais un objet vivant dominé, contrôlé.

Dans la pétition, on peut ainsi lire :

“Ses femmes, qui, hier, ont combattu à côté des hommes, et sur qui aujourd’hui on applique sur elles seulement la charia (code de la famille), se retrouvent dans une situation d’exclusion face à cette montée honteuse et indigne de notre pays de la haine à son encontre […] Il est clair qu’une certaine frange de notre société veut faire de la femme non pas une citoyenne mais un objet vivant dominé, contrôlé et relégué à des tâches secondaires, sans conscience, sans volonté”.

Mixité en danger

Les initiateurs de la pétition, qui a recueilli en six jours près de 750 signatures, interpellent directement le ministre de la Justice, Tayeb Louh. Ils lui demandent d’intervenir pour fermer les piscines de l’Aquapark et le centre commercial Ardis tant que cette discrimination envers les femmes aura lieu dans ce club aquatique.

Cet épisode n’est pas un épiphénomène. Il dénote du rapport difficile d’une frange de la société algérienne avec la mixité. Et chaque fois que la mixité est remise en cause, ce sont les femmes qui en font les frais.

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