#Inta rassemble des portraits d’Algériens qui se sont récemment distingués (en bien !). Certains sont des vedettes, d’autres de parfaits anonymes. Ils sont tous, néanmoins, le genre de mec que tu aimerais croiser plus souvent dans la rue.
Mahrez Rabia est un grand bavard. Le genre d’homme à parler à bâtons rompus, à voyager d’un sujet de discussion à un autre avec habileté. Pas étonnant qu’il détienne le record africain de la plus longue animation en direct et sans interruption. 51H au micro !
Du bagou contagieux et une énergie soufflante. Présentateur télé-radio le jour, il se mue en chef d’orchestre de soirées ramadanesques la nuit. Après le musée du Bardo, Mahrez Rabia s’offre un palais. Et pas des moindres. Cette année, La Fabrik Prod, son agence de communication, investit le Bastion 23.
Inty : Ton projet du moment ?
Mahrez Rabia : L’événement El Manzah au Bastion 23 jusqu’à la fin du Ramadan. Le concept est de réconcilier les Algériens avec leur patrimoine. On mène en parallèle un projet de réinsertion professionnelle ciblant des Algériens atteints de trisomie. Une dizaine d’entre eux font partie de notre équipe. Tu peux les retrouver à la sécurité, à l’accueil, au service…
Deux adjectifs qui te définissent le mieux ?
Acharné et instable.
Le tic de langage dont tu n’arrives pas à te séparer ?
“Tout à fait”. Je dis aussi beaucoup “oui mais non”.
Ta plus grande fierté ?
D’avoir rendu mes parents fiers de moi alors que ça partait mal : j’ai raté deux fois mon BAC. Et aussi, d’être arrivé là où je suis sans être le fils de, sans l’aide de personne si ce n’est l’éducation transmise par mes parents.
La chose qui ne te quitte jamais ?
Je ne suis pas très fétichiste. Je dirais mes deux téléphones. Si je les perds, c’est la fin du monde.
Le souvenir d’enfance que tu n’oublieras jamais ?
A 7 ans, je me suis fait mordre par un âne. Jeune, je passais toutes mes vacances avec mes grand-parents paternels. Ils vivaient dans un petit village dans la montagne, dans la région de Béjaïa. C’était dur, il n’y avait pas de divertissement mais malgré tout je trouvais du plaisir là où il n’y en avait pas. Je pleurais quand mes parents m’y emmenaient et je pleurais au retour quand je devais quitter cet endroit.
Des fois, je me réécoute et je comprends alors pourquoi certaines personnes ont une image faussée de moi.
L’endroit que tu squattes le plus ?
Mon bureau qui est devenu une seconde maison. J’ai dû y passer plus de temps ces deux dernières années que dans ma propre maison. Mais le lieu est sympa, on a installé des hamacs !
Ce qui te fait le plus rire ?
Ma bêtise ! Des fois, je me réécoute et je comprends alors pourquoi certaines personnes ont une image faussée de moi.
La recette que tu maîtrises le mieux ?
Les pâtes au pesto. Un réflexe d’étudiant !
Le truc que tu supportes le moins ?
Le mensonge et le vice. Je ne supporte pas non plus la critique gratuite.
Ce que tu attends d’une femme ?
La bonté. Qu’elle soit aussi bonne que ma mère l’a été envers mon père. Je me suis souviens que le matin ma mère se levait juste pour accompagner mon père à la porte. Ce geste d’affection m’a marqué.
Ce que tu comprends le moins chez les femmes ?
Leur capacité à répéter la même chose de plusieurs manières différentes. Pourquoi elles ne sont pas directes ? D’ailleurs, plus une femme est intelligente et plus elle est complexe.
La femme la plus importante dans ta vie ?
Ma mère, ma sœur et ma future femme.
Auteur

- Co-fondatrice d'Intymag.com
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1 Comment
Un pur produit de la république des copains.
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