Estelle, jeune fille de 19 ans, frôlé la mort après une réaction allergique à une coloration pour cheveux. Depuis, elle met en garde contre ces produits.
L’étudiante a publié des photos choquantes sur Facebook. On peut y voir son visage défiguré, gonflé. En cause : une substance allergène, appelée « PPD ». Cette substance est présente dans la plupart des colorations pour cheveux.
J’ai fait une bêtise et j’ai envie de dire aux autres, ne faites pas comme moi !
Estelle a raconté au journal français Le Parisien son expérience cauchemardesque. La jeune fille avait déjà fait une petite réaction instantanée à une précédente coloration. Alors, cette fois-ci, elle a pris le soin de faire un test sur sa peau au préalable. Mais Estelle n’a attendu que 30 minutes contre 48 heures, comme le préconise la notice. Cette négligence aurait pu lui coûté la vie. “J’ai fait une bêtise et j’ai envie de dire aux autres, ne faites pas comme moi !”, lâche-t-elle, avec regrets.
“J’avais une tête d’ampoule”
Quelques heures après avoir teinté ses cheveux, dans le but de passer de blonde à brune, Estelle a commencé à ressentir des démangeaisons au niveau du cuir chevelu. Puis, le haut de son crâne s’est mis à enfler. Son rythme cardiaque s’est également accéléré et elle respirait mal.
Terrifiée par l’état de sa fille, la mère de la jeune fille l’a emmenée aux urgences. “J’avais une tête d’ampoule”, compare l’étudiante. Habitués à traiter des allergies au PPD (abréviation de paraphénylènediamine, de la famille des benzènes), les médecins ont rapidement pris Estelle en charge. Ces derniers lui ont perfusé des corticoïdes et des antihistaminiques. Une fois chez elle, ne remarquant pas de progrès dans l’état de sa fille, la mère d’Estelle l’a alors accompagnée à l’hôpital Mondor, à Créteil. Là, les médecins lui ont fait une piqûre d’adrénaline et l’ont gardée en observation toute la nuit. Le lendemain, elle était rétablie.
Les femmes peu informées sur les risques des colorations
La paraphénylènediamine (PPD) se trouve dans 90 % des teintures capillaires. En 2012, elle était déjà pointée du doigt par le Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs comme étant une substance allergène qui engendre des réactions allergiques potentiellement graves. Sans compter que 2 à 3 % de la population est allergique à cette substance.
Parmi les marques de colorations chimiques qui l’utilisent, il y a, entre autres, Phytocolor, Schwartzkopf, Fashion Professional Oil & shine, L’Oréal, Eugène Color et Garnier. Et après avoir testé ces dernières, l’UFC-Que Choisir, un organisme français d’informations des consommateurs, a récemment affirmé qu’elles contiennent encore trop de sensibilisants et d’allergènes.
La famille d’Estelle veut mettre en garde les consommatrices contre les risques d’une coloration. La mère d’Estelle a ainsi lancé un appel sur sa page Facebook : “Il serait indispensable que les mises en garde soient plus claires et alarmistes. Préciser sur le packaging que le produit contient du PPD, un produit hautement allergène qui peut entraîner des réactions catastrophiques.”
Suite à cette affaire, on ne peut que recommander de faire un test sur la peau avant l’application d’une coloration pour cheveux, en tenant compte des consignes de la notice sur l’emballage.
Auteur

- Mélomane et sériephile, passionnée aussi par l'écriture et la photographie.
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